Document - OK, MAINTENANT J'AI PEUR

VENDREDI 23 JANVIER 2009

OK, Maintenant j’ai peur
J’ai été réveillé tôt ce matin par du boucan dehors. (Je déteste vraiment être réveillé avant que mon réveil sonne.) Kijuju est toujours bruyante le matin parce que tout le monde est généralement debout et actif dès l’aube. Je n’ai jamais compris ça. Ce matin, je n’ai pas entendu le tohu-bohu habituel qui m’irrite toujours le matin. J’ai entendu des cris, des cris de colère. J’ai quitté mon lit à contrecœur pour voir ce qui causait tout ce tapage.

Je crois que je vais jamais oublié c’que j’ai vu. C’était des centaines de fois plus terrifiant que de voir ce chien mort. Il y avait une foule de gens sur la place de rassemblement, et ils empilaient des sacs de Dieu sait quoi au milieu. J’ai vu une substance noire et visqueuse suinter de certains des sacs. C’était pas de l’huile. Du sang, peut-être?

Quand la pile était à environ deux mètres de haut, ce type avec des lunettes de soleil du bar l’autre jour est sorti et a commencé à parler dans un mégaphone. Je ne pense pas que « parler » soit le bon mot. C’était comme si ses mots étaient du feu et qu’il les crachait. Je n’arrivais pas à distinguer clairement ce qu’il disait (trop de gens criaient, sans compter que j’entendais mon cœur battre dans mes oreilles), mais je l’ai entendu cracher des mots comme « justice » et « célébration de la mort ». J’avais les poils sur la nuque qui se hérissaient chaque fois que je l’entendais dire « mort ».

La foule était bien énervée, puis je les ai vus ouvrir un chemin tandis qu’un homme portant une torche se dirigeait vers la pile. Il y a mis le feu et toute la foule a poussé des cris d’encouragement. Je n’aurais jamais cru que des gens acclamant puissent me remplir d’une telle horreur. Ça m’a fait frissonner. Alors que le feu consumait la pile, un des sacs a roulé du sommet. Le feu avait brûlé le sac, et ce qu’il y avait à l’intérieur en est tombé. Je n’ai pas pu le distinguer clairement, mais ça ressemblait au corps du boucher lui-même! Mais qu’est-ce qui se passe sur cette foutue Terre, au nom de Dieu!?

J’ai vite fermé mes rideaux et j’ai couru me réfugier au lit. Je ai trouvé le courage d’écrire ce post qu’après avoir été raisonnablement certain que la foule s’était dispersée. Inutile de préciser que je ne me présenterai pas au travail aujourd’hui.

Posté par Adam     à 10h05