Document Spécial - Rapport sur la famille Baker (The Baker Incident Report)

   Journal local: le Dulvey Daily, 22 juillet 2017

Quatre membres d’une même famille retrouvés morts à Dulvey

Le bureau du shérif du comté de Dulvey déclare qu’une famille a été retrouvée morte à son domicile au nord de Dulvey, le 21 juillet.

Peu de détails sont connus pour le moment, hormis les noms des victimes: Jack Baker, sa femme Marguerite Baker ainsi que leurs enfants Lucas et Zoe.

Le shérif adjoint Dave Anderson aurait également disparu le 19 juillet, selon le shérif adjoint Riley Whiteford qui s’est rendu chez les Baker peu après sa disparition.

   Réactions sur les réseaux sociaux (22 juillet 2017)

-« Cette histoire de famille retrouvée morte, c’est pas là-bas qu’on a aperçu cette grande créature noire? »

-« Genre ils ont été bouffés par ce truc? Faut arrêter les films d’horreur. »

-« Le vieux Jack était pas vraiment un enfant de chœur. Je me souviens qu’il avait tendance à chercher la baston. »

-« à tous les coups il a tué toute sa famille avant de se coller une balle dans la tête. »

   Transcription d’un appel téléphonique au bureau du shérif

« J’y crois pas!
Ça fait déjà deux jours et vous avez toujours rien annoncé!
C’était un meurtre? Un accident? Un suicide?

Et comment ça se fait que la Garde nationale a bouclé l’endroit?
Qu’est-ce que vous cachez? »

Très peu de détails ont été dévoilés juste après la découverte de l’incident, ce qui a entraîné bon nombre de rumeurs et spéculations.

Les Baker étaient complètement isolés du reste de la communauté, et le fait qu’on boucle toute la zone autour de la maison y a contribué.

Quand j’y repense, ça ne fait aucun doute que
quelque chose faisait pression sur les médias.

Je dois dire qu’à ce moment-là, j’étais placée en quarantaine par une certaine organisation, sans accès aux informations.

On m’a finalement permis de regarder la télé quelques jours plus tard, et j’ai été abasourdie par la différence flagrante entre ce qui était dit et la réalité.

   Journal local: Le Dulvey Daily, 30 juillet 2017

Le sulfure d’hydrogène à l’origine du drame

Dans le cadre de l’affaire concernant la mort de la famille Baker le 21 juillet, le bureau du shérif du comté de Dulvey a fait la déclaration suivante: « Tout porte à croire qu’ils sont morts intoxiqués par des émanations de sulfure d’hydrogène. »

La zone est entourée de marécages au fond desquels se seraient accumulées de fortes quantités de ce gaz toxique qui aurait coûté la vie à la famille Baker.

Bien que les émanations de gaz aient cessé, les autorités ont interdit l’accès à la zone par mesure de sécurité.

Pour l’heure, les victimes confirmées sont les suivantes.

Morts:
-Jack Baker
-Marguerite Baker
-Lucas Baker
-Zoe Baker
-Dave Anderson
-Clancy Jarvis
-Andre Stickland
-Peter Walken

Blessés:
-Ethan Winters
-Mia Winters

   Réactions sur les réseaux sociaux (30 juillet 2017)

-« Du sulfure d’hydrogène? Ils pensent nous faire gober ça? »

-« Apparemment il y avait des soldats, des tanks, des hélicoptères et tout la toutim quand ça s’est passé. Le gouvernement nous cache quelque chose, c’est sûr! »

-« Et voilà, les théoriciens du complot sont de sortie. Les mêmes cinglés qui avaient fait du bruit lors de l’incident de Raccoon City… »

-« Mais il y avait ce monstre noir, et cette photo satellite de l’épave… Il faut bien avouer que c’est louche, quand même »

   Magazine: Inspector

Extrait d’une interview de Sally Baldwin, professeure de sciences géologiques à l’université de Minden.

Intervieweur:
Donc vous n’êtes pas d’accord avec le rapport du bureau du shérif selon lequel l’incident serait dû à des émanations de gaz?

Sally Baldwin:
Bien que nous ne puissions pas exclure totalement cette théorie, cela semble très peu probable. Le sulfure d’hydrogène s’accumule dans les zones à forte activité volcanique, ce qui n’est pas le cas de la région dans laquelle se trouve Dulvey.

J’ai moi-même mené une étude géologique en 1998 qui n’a révélé aucune trace de ce gaz.

« Une tragédie causée par un gaz contenu dans le sol. »
C’était donc ça, la version officielle…

Un tissu de mensonges.

Rien sur les meurtres survenus dans la mission, rien sur les monstres terrifiants qui ont hanté les murs de la résidence…

Il est évident que quelqu’un dissimulait la vérité.

Ce qui m’a le plus surprise, c’est que mon nom figurait sur la liste des victimes.

L’organisation me gardait toujours en quarantaine.

Pour l’instant ce n’était qu’une liste, mais j’étais terrifiée à l’idée de rejoindre réellement les autres victimes.

Heureusement, je me suis inquiétée pour rien.

L’organisation m’a donné une nouvelle identité et a fini par me laisser partir.

Ils ont dû se dire que je ne représentais pas une menace et que je ne savais rien d’autre.

J’ai été autorisée à vivre sous un nouveau nom, soi-disant pour ma propre sécurité.

J’ai essayé de contacter Ethan et Mia, les deux autres survivants.

Ils m’ont sauvé la vie, après tout. Je voulais au moins les remercier.

Malheureusement, ils avaient complètement disparu.

Seule cette organisation savait où ils se trouvaient.

J’ai donc décidé d’enquêter sur le BSAA.

BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance)

Une force d’intervention spéciale qui lutte contre le bioterrorisme sous l’égide des Nations Unies.

Le BSAA a été formé dans le but de combattre la montée du bioterrorisme suite à la chute d’Umbrella.

Ils ont mené à bien plusieurs missions aux quatre coins du globe, notamment en Chine et en Europe, et sont considérés comme la police du bioterrorisme.

C’est également eux qui sont intervenus lors de l’incident de la résidence Baker et qui nous ont sauvés, Ethan, Mia et moi.

Grâce à ce séjour forcé dans les locaux du BSAA, j’ai pu nouer de bonnes relations avec quelques-uns de leurs employés.

J’ai su me montrer assez persuasive pour glaner quelques informations et mettre la main sur des documents confidentiels.

Et c’est comme ça que j’ai découvert que ceux qui cherchaient à dissimuler la vérité derrière l’incident de la résidence Baker n’étaient autres que les membres du BSAA eux-mêmes.

   Magazine: Inspector

Réunion secrète entre le shérif et une organisation internationale

L’un de nos journalistes a découvert des preuves qu’une réunion secrète avait eu lieu entre Coleridge, le shérif de Dulvey, et des dirigeants du BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance).

Beaucoup de voix se sont élevées pour remettre en cause la thèse officielle selon laquelle l’incident survenu chez les Baker serait dû à des émanations de gaz.

À la rédaction d’Inspector, nous pensons qu’il y a peut-être eu un arrangement entre le bureau du shérif et le BSAA pour dissimuler les causes réelles de l’incident.

Nous avons contacté le bureau du shérif pour tenter d’en savoir plus, mais personne n’a souhaité faire de déclaration.

– Edgar McClintock

Division des enquêtes du BSAA:
Rapport final sur l’incident Baker

Ce rapport d’enquête présente les étapes qui ont mené au désastre biologique survenu à Dulvey en Louisiane, communément appelé « incident Baker ».

Ce document s’adresse aux employés de grade B et plus.

Les conclusions montrent que l’incident Baker est dû à une contamination accidentelle par une arme biologique baptisée « Eveline ».

Les Baker ont été contaminés par un organismes pathogène de type moisissure appelé « mutamycète ». Eveline était capable de produire rapidement cette moisissure qu’elle utilisait pour contrôler les infectés, aussi bien mentalement que physiquement.

Les Baker ne sont pas les seules victimes. Eveline les a manipulés pour enlever des dizaines d’autres personnes qui ont été infectées à leur tour et transformées en monstres appelés « mycomorphes ».

Eveline a été créée dans un centre de recherche situé à Munich, par une organisation criminelle appelée « Les Connections ».

Le BSAA a envoyé une équipe pour détruire Eveline.
Malheureusement, la mission a échoué et Eveline s’est échappée.

À la suite de cela, les Connections l’ont transférée en Amérique par bateau, sous la surveillance de Mia Winters.

Mais Eveline est devenue hors de contrôle pendant le transport.

Elle a tué la plupart des membres de l’équipage avant de détruire le bateau.

Nous pensons qu’elle a ensuite quitté l’épave du navire qui s’était échoué dans le bayou non loin de la résidence Baker.

Comme mentionné précédemment, le BSAA a échoué lors de l’opération visant à éliminer Eveline. Nous ne pouvons nier que cela a mené indirectement à l’infection de civils innocents.

Si la vérité venait à éclater, le BSAA devrait en assumer la responsabilité.

Ainsi, nous suggérons de fournir une histoire de couverture aux médias afin de taire l’implication du BSAA.

– FIN DU RAPPORT –

Rapport d’analyses du mutamycète de série E

voici les résultats des analyses menées par le département de recherches biologiques sur le mutamycète de série E (ci-après « mutamycète ») récupéré chez les Baker.

Le mutamycète possède des caractéristiques proches du Cladosporium (moisissure noire) et sa capacité de reproduction est extrêmement élevée.

Il agit comme un parasite en infectant les cellules de son hôte et en réécrivant son ADN.

En outre, lorsqu’il se combine à d’autres bactéries, il crée des tissus musculaires, un cerveau et tout un système nerveux.

Ainsi, un organisme infecté par le mutamycète se transforme en une sorte de monstre mort-vivant.

– FIN DU RAPPORT –

Rapport sur l’arme biologique « Eveline »

Une arme biologique créée par l’implantation de mutamycète dans un embryon humain.

Elle était capable d’infecter d’autres organismes grâce à un réseau fongique, puis de les contrôler via des signaux d’ondes cérébrales.

Eveline était guidée par l’instinct naturel de créer une « famille ». Ses victimes constituaient une sorte de famille de substitution.

Cependant, une anomalie sur ses chromosomes a entraîné un vieillissement accéléré de ses cellules, puis sa mort.

– FIN DU RAPPORT –

Rapport sur les « Connections »

Les Connections sont un syndicat criminel n’ayant aucun siège d’opérations défini.

La taille de leur organisation est inconnue, mais leurs activités touchent le monde entier. Ces dernières années, il semble qu’ils aient été particulièrement actifs en Europe de l’Est.

Leurs activités principales tournent autour de la création et de la vente d’armes biologiques. Le mutamycète et Eveline font partie de leurs produits.

On sait de source sûre que cette organisation criminelle a été fondée par Brandon Bailey.

Bailey était autrefois le bras droit d’Ozwell E. Spencer, CEO et président d’Umbrella Corporation. On ne sait pas s’il est encore vivant à l’heure actuelle.

Bailey et Spencer se sont séparés en raison de visions divergentes. Bailey a alors utilisé le réseau qu’il s’était constitué lorsqu’il était directeur du centre de recherches africain d’Umbrella pour former sa propre organisation criminelle.

Des investigations sont en cours afin de déterminer si les activités de cette organisation ont simplement pour but le profit, ou si elles cachent d’autres motivations.

– FIN DU RAPPORT –

Si l’on en croit les documents confidentiels du BSAA, l’incident Baker tel que je le connais n’était rien d’autre qu’un soubresaut statistique de plus.

Ce soir de tempête où le pétrolier s’est échoué dans le bayou…

Jack a découvert cette petite fille dans l’épave et l’a emmenée chez nous.

Elle a alors pris le contrôle de notre famille et fait de nous des monstres.

Le BSAA connaissait la vérité et a sciemment manipulé les médias pour la dissimuler.

Une tâche relativement aisée pour une organisation soutenue directement par les Nations Unies…

Hors de question que le monde sache que c’était eux qui avaient laissé Eveline s’échapper.

En poursuivant mes recherches, j’ai finalement obtenu quelques indices sur ce que sont devenus Ethan et Mia.

Division d’enquête du BSAA:
Transcription de l’entretien avec Ethan Winters

– Début de l’enregistrement –

– Bien, on peut commencer? Nom et profession, s’il vous plaît.

– Ethan. Ethan Winters. Je travaille en tant qu’ingénieur système. Combien de fois est-ce qu’il va falloir que je vous dise tout ça? Quand est-ce que vous allez nous laisser partir?

– Tous les interrogatoires que vous avez passés jusqu’ici étaient nécessaires pour nous convaincre que vous ne cachiez rien.

Nous comprenons maintenant que vous n’étiez qu’une victime innocente dans cette affaire.

– Alors… vous allez nous libérer?

– Oui, mais à une seule condition.

– Laquelle?

– Nous voulons que vous et votre femme restiez sous notre contrôle. Nous nous occuperons de vous fournir une nouvelle adresse dans un nouveau pays.

– Qu’est-ce que vous dites? Vous voulez qu’on change d’identité?

Attendez… un nouveau pays? Vous allez nous envoyer à l’étranger?

– Vers un charmant pays d’Europe de l’Est, à vrai dire.

– Un pays d’Europe? C’est une blague? Pourquoi on déménagerait?

– Vous êtes tous les deux témoins de ce qui s’est passé et par conséquent, vous devenez les cibles d’une certaine organisation criminelle.

Nous faisons cela pour votre sécurité. Considérez que c’est de la  »protection de témoins ».

– Mais pourquoi en Europe? Vous nous demandez même pas notre avis!

– Vous pourrez oublier tout ce que vous avez vécu ici et démarrer une nouvelle vie. C’est mieux pour nous deux.

– Comment vous voulez qu’on oublie tout ça… Je veux parler à Mia. Laissez-moi lui parler!

– FIN DE L’ENREGISTREMENT –

Division d’enquête du BSAA:
Transcription de l’entretien avec Mia Winters

– Début de l’enregistrement –

– Les derniers résultats montrent que vous êtes quasiment débarrassée de la moisissure maintenant, Mia.

– Est-ce que vous lui avez dit? Au sujet de mon passé…

– Non. En signe de reconnaissance pour votre coopération, le BSAA n’a pas dévoilé votre relation avec les Connections.

– Je veux simplement reprendre une vie normale avec Ethan. Je veux tout oublier…

– FIN DE L’ENREGISTREMENT –

Ethan et Mia sont en Europe!

J’étais trop contente d’avoir enfin pu retrouver leur trace.

Malheureusement…

C’est là que mon enquête s’est heurtée à un mur.

Le BSAA ne laisse aucune information filtrer. Et même avec l’aide de mes quelques connaissances, impossible de savoir exactement où les Winters se trouvaient.

Rien d’étonnant, sachant qu’une organisation criminelle internationale en avait après eux.

Pendant deux ans, mon enquête est restée au point mort.

J’ai fini par décrocher un job en tant que journaliste débutante pour un petit journal de la Nouvelle-Orléans.

L’incident Baker avait progressivement quitté les esprits.

Et puis un jour, j’ai reçu une lettre à mon appartement.

Elle provenait de Mia…
Mia Winters!

– Lettre de Mia –

Salut! Comment vas-tu?

Ça fait longtemps, pas vrai?
Le BSAA ne nous autorise pas à écrire…

Mais j’ai donné cette lettre à un employé pour qu’il te l’apporte directement. Ça devrait bien se passer.

Personne ne saura où nous sommes.

J’ai toujours voulu te remercier.

Ethan et moi te devons beaucoup. Sans ton aide, jamais nous ne serions sortis vivants de cette maison.

Quand je pense que tu t’es battue seule pendant tout ce temps, j’admire ton courage.

Donc… merci.

Je ne peux pas te dire où nous nous trouvons, mais sache que nous sommes en sécurité.
Je pense que nous nous sommes enfin habitués à notre nouvelle vie.

La maison que le BSAA nous a fournie est immense. Il y a de la place à ne pas savoir qu’en faire!

Oh, mais j’y pense…

Il y a une autre raison qui me pousse à t’écrire.

Ethan et moi avons eu un bébé!
J’ai mis une photo d’elle avec la lettre.

Je te préviens, elle est TROP adorable!

Elle s’appelle Rosemary.
C’est un beau prénom, pas vrai?

J’espère qu’un jour tu pourras venir la voir.
Ethan aussi aimerait te revoir.

Je te ferai goûter toutes sortes de plats locaux que j’ai appris à cuisiner depuis que nous sommes ici.
Je suis sûre que ça te plaira.

Pas besoin de répondre. Je suis persuadée que nous nous reverrons un jour.

Prends soin de toi, d’accord?

Je t’embrasse.
Mia Winters

Une lettre de Mia et Ethan qui arrive de nulle part! Et en plus, ils ont une fille!

Moi qui avais presque abandonné leur recherche…

Je n’ai pas pu retenir mes larmes.

J’espère que tous les deux, ou plutôt tous les trois, sont heureux dans leur nouvelle vie.

Juste au moment où j’allais fermer la boîte aux lettres, j’ai remarqué la présence d’une autre enveloppe.

Elle était marquée du logo du BSAA, sans le nom de l’expéditeur. À l’intérieur se trouvait un document que voici:

QG du BSAA:
Lettre d’avertissement à Chris Redfield

Chris,

Nous sommes très préoccupés par vos récents agissements.

Selon des rapports, vous avez pris le contrôle de l’unité d’élite, l’escouade Hound Wolf sans nous en informer.

Nous avons également la preuve que vous avez accédé à des documents confidentiels sans aucune autorisation.

À quoi est-ce que vous jouez?

Qu’est-ce que vous et votre escouade fabriquez en Europe de l’Est?

Qui est cette Miranda qui apparaît régulièrement dans vos conversations?

Pourquoi enquêtez-vous aujourd’hui sur la famille Winters?

Vous vous êtes montré très critique envers le BSAA depuis l’incident Baker.

Vous faites peut-être partie des  »onze d’origine », les membres fondateurs de notre organisation, mais je ne peux pas vous laisser continuer à faire n’importe quoi.

Donc pour la dernière fois, qu’est-ce que vous manigancez?

QG du BSAA, division d’enquête

Il y a une note manuscrite au dos du document.

 »Ce n’est pas fini. »